Thursday, March 29, 2007

...

y renacerse en cada segundo
labrando huecos y cincelando espesuras,
ahogándose
auscultándose los poros,
cubriendo la memoria de la urgencia
como cuando el azúcar y la saliva se encuentran
burbujean

y estallan.

Wednesday, March 28, 2007

el tiempo se acaba el tiempo se agota tic-tac tic-tac, y hay que tirarse a algo, a las tripas, ver algo desde abajo y que se mueva y sienta, que no sea un lagarto cojo, y cambiar los nombres para que todo sea anónimo y no parar y seguir y un poco más y venga y la escalera... porque el esfuerzo no es tan grande cuando no hay trofeo al final porqué lo comiste de tarta de cumpleaños el día no indicado debajo de la mesa con el puzzle roto, y entraba frío por la puerta como siempre, y eran las ocho de la tarde y era hora de volver del trabajo y las botas estaban sucias de barro de la calle y te escondías ahí debajo, con el puzzle roto de nueve piezas, que era la excusa para esconderse, pero mirabas fijamente las botas que seguían dando miedo...el miedo el miedo el miedo

el miedo es la alfombra de pelusas con la que uno se hace una cama, y se arranca las costras de las muñecas que son cuchillas de afeitar que no cicatrizan y se abren cada tres lustros, y uno se peina con ellas, y se eriza y se agarra el pelo y se tira y se hace ovillos de ataúdes, y las aceras son blandas y no tienen gravedad. viento viento, viento seco del norte, del sur, y no te mueras esta noche porque hoy salió la luna y se puede mojar en café y hundirse hasta sacar su costado que es un hombro torcido y sí, hoy tengo monedas para morir borrachos y el gato se tumba en el suelo y me como sus pelos hasta que la bola del estómago ya no es metáfora porque las metáforas deben irse hoy, mañana enterrarse y consumirse con los gusanos y desterrar las espirales que no tienen fin, porque lo infinito destruye la vida y es invención de un loco que hacía vestidos con su cuerpo y los huesos se le quedaban chicos para guardar la pena dentro, y gritaba desde un monte que alguien le llevara más aire para construir un camino al otro lado, pero no tenía pulmones y le salía la sangre seca por el cuello que era una cueva de sombras y de águilas que le comían el higado cada noche mientras cantaba canciones que no sabía explicar.

tumbados moriremos, en la hierba mojada. seca. muerta. ahí habrá paz y nadie conocerá el camino, y el sol quemará y los pájaros serán de fuego y tendrán el pico morado.
sólos, siempre sólos, como se nace y se muere y tal vez se vive y uno sabe que siempre es así pero se repite que no como un mantra y se lo cree cuando no duerme y piensa en que así será siempre, pero igual un destello le pasa por la cabeza, una pequeña locura por un momento, se le nubla algo, una enagenación opiosa lo posée y cree que el mundo tal vez no esté tan loco o sí pero que tal vez los mundos aparte se puedan circundar....pero que poco dura eso, y la piel de huesos vuelve, y el retortijón de tripa, y el cáncer de pulmón, y la gripe aviar y el fenix se cae cuando nunca existió y todos los negritos tiene hambre y frío, así que hagamos mantas de miedo que los cubran a todos y métete debajo de una de ellas, hazte bicho, hazte bola, desaparécete en una, espejo espejo, ¿qué me cuentas hoy? ¿qué viste en tu cara de sombras? ¿más sombras? ¿oíste a la niña de la cuna cantar? ¿se quedó muda? ¿enfrió? ¿murió?



es el miedo, es el miedo, - cantaba - es la vida, es ésto, somos nosotros, y es la nada.

Tuesday, March 27, 2007

"Le vent qui roule un cœur sur le pavé des cours, Un ange qui sanglotte accroché dans un arbre, La colonne d’azur qu’entortille le marbre Font ouvrir dans ma nuit des portes de secours.

Un pauvre oiseau qui tombe et le goût de la cendre, Le souvenir d’un œil endormi sur le mur, Et ce poing douloureux qui menace l’azur Font au creux de ma main ton visage descendre.

Ce visage plus dur et plus léger qu’un masque, Et plus lourd à ma main qu’aux doigts du réceleur Le joyau qu’il convoite ; il est noyé de pleurs. Il est sombre et féroce, un bouquet vert le casque.

Ton visage est sévère : il est d’un pâtre grec. Il reste frémissant aux creux de mes mains closes. Ta bouche est d’une morte et tes yeux sont des roses, Et ton nez d’un archange est peut-être le bec.

Le gel étincelant de ta pudeur méchante Qui poudrait tes cheveux de clairs astres d’acier, Qui couronnait ton front des pines du rosier Quel haut-mal l’a fondu si ton visage chante ?

Dis-moi quel malheur fou fait éclater ton œil D’un désespoir si haut que la douleur farouche, Affolée, en personne, orne ta ronde bouche Malgré tes pleurs glacés, d’un sourire de deuil ?

Ne chante pas ce soir les « Costauds de la Lune » ! Gamin d’or sois plutôt princesse d’une tour Rêvant mélancolique à notre pauvre amour ; Ou sois le mousse blond qui veille à la grand’hune.

Et descend vers le soir pour chanter sur le pont Parmi les matelots à genoux et nus tête L’ave maris stella. Chaque marin tient prête Sa verge qui bondit dans sa main de fripon.

Et c’est pour t’emmancher, beau mousse d’aventure Qu’ils bandent sous leur froc les matelots musclés. Mon Amour, mon Amour, voleras-tu les clés Qui m’ouvriront ce ciel où tremble la mature

D’où tu sèmes, royal, les blancs enchantements Qui neigent sur mon page, en ma prison muette : L’épouvante, les morts dans les fleurs de violette.... La mort avec ses coqs ; Ses fantômes d’amants...

Sur ses pieds de velours passe un garde qui rôde. Repose en mes yeux creux le souvenir de toi. Il se peut qu’on s’évade en passant par le toit. On dit que la Guyane est une terre chaude.

O la douceur du bagne impossible et lointain ! O le ciel de la Belle, ô la mer et les palmes, Les matins transparents, les soirs fous, les nuits calmes, O les cheveux tondus et les Peaux-de-Satin !

Rêvons ensemble, Amour, à quelque dur amant Grand comme l’Univers mais le corps taché d’ombres Qui nous bouclera nus dans ces auberges sombres, Entre ses cuisses d’or, sur son ventre fumant,

Un mac éblouissant taillé dans un archange Bandant sur les bouquets d’œillets et de jasmins Que porteront tremblants tes lumineuses mains Sur son auguste flanc que ton baiser dérange.

Tristesse dans ma bouche ! Amertume gonflant Gonflant mon pauvre cœur ! Mes amours parfumées Adieu vont s’en aller ! Adieu couilles aimées ! O sur ma voix coupée adieu chibre insolent !

Gamin ne chantez pas, posez votre air d’apache ! Soyez la jeune fille au pur cou radieux, Ou si tu n’as de peur l’enfant mystérieux Mort en moi bien avant que me tranche la hache.

Enfant d’honneur si beau couronné de lilas ! Penche-toi sur mon lit, laisse ma queue qui monte Frapper ta joue dorée. Écoute il te raconte, Ton amant l’assassin sa geste en mille éclats.

Il chante qu’il avait ton corps et ton visage, Ton cœur que n’ouvriront jamais les éperons D’un cavalier massif. Avoir tes genoux ronds ! Ton cou frais, ta main douce, ô môme avoir ton âge !

Voler voler ton ciel éclaboussé de sang Et faire un seul chef d’œuvre avec les morts cueillies Ça et là dans les prés, les haies, morts éblouies De préparer sa mort, son ciel adolescent...

Les matins solennels, le rhum, la cigarette... Les ombres du tabac, du bagne et des marins Visitent ma cellule où me roule et m’étreint Le spectre d’un tueur à la lourde braguette.

La chanson qui traverse un monde ténébreux C’est le cri d’un marlou porté par la musique. C’est le chant d’un pendu raidi comme une trique. C’est l’appel enchanté d’un voleur amoureux.

Un dormeur de seize ans appelle de bouées Que nul marin ne lance au dormeur affolé. Un enfant reste droit contre le mur collé. Un autre dort bouclé dans ses jambes noués.

*

J’ai tué pour les yeux bleus d’un bel indifférent Qui jamais ne comprit mon amour contenue, Dans sa gondole noire une amante inconnue, Belle comme un navire et morte en m’adorant.

Toi quand tu seras prêt, en arme pour le crime, Masqué de cruauté, casqué de cheveux blonds, Sur la cadence folle et brève des violons Égorge une rentière en amour pour ta frime.

Apparaîtra sur terre un chevalier de fer, Impassible et cruel, visible malgré l’heure Dans le geste imprécis d’une vieille qui pleure. Ne tremble pas surtout, devant son regard clair.

Cette apparition vient du ciel redoutable Des crimes de l’amour. Enfant des profondeurs Il naîtra de son corps d’étonnantes splendeurs, Du foutre parfumé de sa queue adorable.

Rocher de granit noir sur le tapis de laine Une main sur sa hanche, écoute-le marcher. Marche vers le soleil de son corps sans péché, Et t’allonge tranquille au bord de sa fontaine.

Chaque fête du sang délègue un beau garçon Pour soutenir l’enfant dans sa première épreuve. Apaise ta frayeur et ton angoisse neuve, Suce son membre dur comme on suce un glaçon.

Mordille tendrement le paf qui bat ta joue, Baise sa tête enflée, enfonce dans ton cou Le paquet de ma bite avalé d’un seul coup. Etrangle-toi d’amour, dégorge, et fais ta moue !

Adore à deux genoux, comme un poteau sacré Mon torse tatoué, adore jusqu’aux larmes Mon sexe qui te romps, te frappe mieux qu’une arme, Adore mon bâton qui va te pénétrer.

Il bondit sur tes yeux ; il enfile ton âme Penches un peu la tête et le vois se dresser. L’apercevant si noble et si propre à baiser Tu t’inclines très bas en lui disant : "Madame" !

Madame écoutez-moi ! Madame on meurt ici ! Le manoir est hanté ! La prison vole et tremble ! Au secours, nous bougeons ! Emportez-nous ensemble, Dans votre chambre au Ciel, Dame de la merci !

Appelez le soleil, qu’il vienne et me console. Étranglez tous ces coqs ! Endormez le bourreau ! Le jour sourit mauvais derrière mon carreau. La prison pour mourir est une fade école.

* Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou Que ma main plus légère et grave qu’une veuve Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve Laisse tes dents poser leur sourire de loup.

O viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne Arrive dans mes yeux qui seront morts demain. Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main, Mène-moi loin d’ici battre notre campagne.

Le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir, Et les fleurs soupirer, et des prés l’herbe noire Accueillir la rosée où le matin va boire, Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.

O viens mon ciel de rose, O ma corbeille blonde ! Visite dans sa nuit ton condamné à mort. Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords, Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.

Nous n’avions pas fini de nous parler d’amour. Nous n’avions pas fini de fumer nos gitanes. On peut se demander pourquoi les Cours condamnent Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour.

Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre les portes ! Traverse les couloirs, descends, marche léger, Vole dans l’escalier, plus souple qu’un berger, Plus soutenu par l’air qu’un vol de feuilles mortes.

O traverse les murs ; s’il le faut marche au bord Des toits, des océans ; couvre-toi de lumière, Use de la menace, use de la prière, Mais viens, ô ma frégate une heure avant ma mort.

*

Les assassins du mur s’enveloppent d’aurore Dans ma cellule ouverte au chant des hauts sapins, Qui la berce, accrochée à des cordages fins Noués par des marins que le clair matin dore.

Qui grava dans le plâtre une Rose des Vents ? Qui songe à ma maison, du fond de sa Hongrie ? Quel enfant s’est roulé sur ma paille pourrie A l’instant du réveil d’amis se souvenant ?

Divague ma Folie, enfante pour ma joie Un consolant enfer peuplé de beaux soldats, Nus jusqu’à la ceinture, et des frocs résédas Tire d’étranges fleurs dont l’odeur me foudroie.

Arrache on ne sait d’où les gestes les plus fous. Dérobe des enfants, invente des tortures, Mutile la beauté, travaille les figures, Et donne la Guyane aux gars, pour rendez-vous.

O mon vieux Maroni, ô Cayenne la douce ! Je vois les corps penchés de quinze à vingt fagots Autour du mino blond qui fume les mégots Crachés par les gardiens dans les fleurs et la mousse.

Un clop mouillé suffit à nous désoler tous. Dressé seul au dessus des rigides fougères Le plus jeune est posé sur ses hanches légères Immobile, attendant d’être sacré l’époux.

Et les vieux assassins se pressant pour le rite Accroupis dan le soir tirent d’un bâton sec Un peu de feu que vole, actif, le petit mec Plus émouvant et pur qu’une émouvante bite.

Le bandit le plus dur, dans ses muscles polis Se courbe de respect devant ce gamin frêle. Monte la lune au ciel. S’apaise une querelle. Bougent du drapeau noir les mystérieux plis.

T’enveloppent si fin, tes gestes de dentelle ! Une épaule appuyée au palmier rougissant Tu fumes. La fumée en ta gorge descend Tandis que les bagnards, en danse solennelle,

Graves, silencieux, à tour de rôle, enfant, Vont prendre sur ta bouche une goutte embaumée, Une goutte, pas deux, de la ronde fumée Que leur coule ta langue. O frangin triomphant,

Divinité terrible, invisible et méchante, Tu restes impassible, aigu, de clair métal, Attentif à toi seul, distributeur fatal Enlevé sur le fil de ton hamac qui chante.

Ton âme délicate est par de là les monts Accompagnant encor la fuite ensorcelée D’un évadé du bagne, au fond d’une vallée Mort, sans penser à toi, d’une balle aux poumons.

Élève-toi dans l’air de la lune ô ma gosse. Viens couler dans ma bouche un peu du sperme lourd Qui roule de ta gorge à tes dents, mon Amour, Pour féconder enfin nos adorables noces.

Colle ton corps ravi contre le mien qui meurt D’enculer la plus tendre et douce des fripouilles. En soupesant charmé tes rondes, blondes couilles, Mon vit de marbre noir t’enfile jusqu’au cœur.

Oh vise-le dressé dans son couchant qui brûle Et va me consumer ! J’en ai pour peu de temps, Si vous l’osez, venez, sortez de vos étangs, Vos marais, votre boue où vous faites des bulles

Ames de mes tués ! Tuez-moi ! Brûlez-moi ! Michel-Ange exténué, j’ai taillé dans la vie Mais la beauté, Seigneur, toujours je l’ai servie, Mon ventre, mes genoux, mes mains roses d’émoi.

Les coqs du poulailler, l’alouette gauloise, Les boîtes du laitier, une cloche dans l’air, Un pas sur le gravier, mon carreau blanc et clair, C’est le luisant joyeux sur la prison d’ardoise.

Messieurs je n’ai pas peur ! Si ma tête roulait Dans le son du panier avec ta tête blanche, La mienne par bonheur sur ta gracile hanche Ou pour plus de beauté, sur ton cou mon poulet....

Attention ! Roi tragique à la bouche entr’ouverte J’accède à tes jardins de sable, désolés, Où tu bandes, figé, seul, et deux doigts levés, D’un voile de lin bleu ta tête recouverte.

Par mon délire idiot je vois ton double pur ! Amour ! Chanson ! Ma reine ! Est-ce ton spectre mâle Entrevu lors des jeux dans ta prunelle pâle Qui m’examine ainsi sur le plâtre du mur ?

Ne sois pas rigoureux, laisse chanter matine A ton cœur bohémien ; m’accorde un seul baiser... Mon Dieu je vais claquer sans te pouvoir presser Dans ma vie une fois sur mon cœur et ma pine !

*

Pardonnez-moi mon Dieu parce que j’ai péché ! Les larmes de ma voix, ma fièvre, ma souffrance, Le mal de m’envoler du beau pays de France, N’est-ce pas assez monseigneur pour aller me coucher Trébuchant d’espérance.

Dans vos bras embaumés, dans vos châteaux de neige ! Seigneur des lieux obcurs, je sais encore prier. C’est moi mon père, un jour, qui me suis écrié : Gloire au plus haut du ciel, au dieu qui me protège Hermès au tendre piéd !

Je demande à la mort la paix, les longs sommeils, Les chants des Séraphins, leurs parfums, leurs guirlandes, Les angelots de laine en chaudes houppelandes, Et j’espère des nuits sans lunes ni soleils Sur d’immobiles landes.

Ce n’est pas ce matin que l’on me guillotine. Je peux dormir tranquille. A l’étage au dessus Mon mignon paresseux, ma perle, mon jésus, S’éveille. Il va cogner de sa dure bottine A mon crane tondu. * Il paraît qu’à côté vit un épileptique. La prison dort debout au noir d’un chant des morts. Si des marins sur l’eau voient s’avancer les ports Mes dormeurs vont s’enfuir vers une autre Amérique."


Monday, March 26, 2007

vidrar vel til loftarasa

jisatsu wo umidasu koto ga dekiru
kudakechitta yume wo teni ippai ni















[o lo que es lo mismo traducido del japonés nipón:

soy capaz de crear un suicidio
con las manos llenas de sueños desintegrados]



Monday, March 19, 2007

la belleza de no pensar,
y de violar lo inviolable.

cuando el paraíso es la nada,
y se estrechan las razones.

porque ni existen motivos ni jamás hubo instantes más allá de lo perecedero......










balthus

Thursday, March 15, 2007

que cuando algo se queda atascado es mejor dejarlo bajar lento
que los sentimientos no son arquitecturas exactas ni perspectivas uniformadas




"y caballito con geisha; tortuga de caparazón de nuez con samurai de la enorme maza; kokeshi con Santa Bibiana de Bernini, geisha con pollito, bambi con la Victoria de Samotracia original, hoja de árbol del Paraíso con palacio del generalife y tortuga con peluche" ( etcétera)


abelardo castillo - los ritos

Saturday, March 03, 2007

casiotone for the painfully alone (un accordéon, une bougie, la seine)

cuando cae la noche y el silencio es absoluto, uno piensa en que la inmensidad puede ser realmente medida,
en una incertidumbre,
o en una pisada.
en ese justo momento, en que el tacón levanta del último milímetro del suelo, y el tallo de la hoja se quiebra y se retuerce,
dolorido.

la ciudad se levanta, despierta aun temblando de la noche anterior, la gente se da fuego entre sí, se viste, se remira hambrienta y se calienta con el vaho y el humo de los coches.
torpe, uno flota en agua,
orina fetal,
plasma, oligohidramnios y polihidramnios.

al poco, se incorpora, con dolor de espalda y un cordón colgándole de la tripa y mira, más torpe aun, a los lados, a las orillas, mientras lo empujan y lo sacan de la cama; se fija en las ventanas, en la luz azulada, odiosa y puta compañera que te saca de tu cueva.
tus orillas crecen, fumas, una chica guapa te pide fuego, o dos, bonitos zapatos y camisas de cuadros, arbeit macht frei y bizcochitos con café.

una mañana de tantas, uno pone los pies en la orilla, que ya es parte de las sábanas multiplicadas, con orina,
que ya no es fetal,
con los pies fríos,
que ya siempre están fríos,
y los deja deslizarse por el pasillo para volver a la cueva,
con las hojas.






ave santa maría impurísima
dios te salve la crisma
y desterrados hijos de Eva;
a Tí suspiramos,
gimiendo y llorando,
en este valle de lágrimas
de sumisas y mendigos

imploramos nuestras almas
por Tí
de Tí
ante Tí
del fruto bendito de tu vientre
del gólgota y ganges juntos abre las aguas

nos flagelamos ante Tí
no compramos pan, lo cambiamos por cocaína
por su piadosa intercesión somos liberados de los males presentes
comemos nuestra carne ungida en sangre
y esperamos pacientes la liberación de los males

la tenia del cosmos
de tu padre aun imberbe
judas y herodes bendicen la mesa
y proponen cumplir penitencia

gloria al padre y al bastardo
a la puta y al pontífice
y a la soledad del hombre
que resucitará al tercer día
siempre de entre los muertos

amén.